Charlotte Pécheur • OA1257
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Ostéopathe Animalier & Comportementaliste
Ostéopathe Animalier & Comportementaliste
Vous êtes fatigué·e d’entendre votre chien aboyer à longueur de journée au moindre bruit / passage ? Vos voisins se plaignent et vous commencez à raser les murs lorsque vous sortez de chez vous ? Vous avez cherché sur Internet ou avez demandé conseil à des proches, et vous voici face à plein de « solutions miracle », « méthodes rapides » plus ou moins éthiques et autres « astuces anti-aboiement de chien », comme les horribles colliers anti-aboiements…
Je comprends votre situation, mais vous devez être prévenu·e : la tentation du résultat « rapide » ne donnera qu’un effet (probablement) de courte durée, voire amènera d’autres comportements indésirables. En tant qu’ostéopathe comportementaliste, j’ai l’habitude de voir ce cas de figure. Et pour obtenir un résultat réellement efficace, durable et éthique, cela peut nécessiter du temps et surtout, un accompagnement personnalisé. Je vous explique tout.
Quelques idées reçues qui méritent d'être précisées :
| Idée reçue | Remarque |
|---|---|
| "Un chien qui aboie beaucoup est méchant." | La faute à la publicité, aux films et aux séries où l’on voit des chiens de « garde » ou d’attaque qui aboient… |
| "Il faut crier plus fort que lui pour qu’il se taise." | Derrière cette affirmation se trouve l’idée que le propriétaire doit éduquer « fermement »… Toutes ces notions d’alpha sont fausses. |
| "Un chien qui aboie est dominant." | L’aboiement est un mode de communication. Certains chiens vocalisent simplement plus. |
| "Laisser le chien aboyer le fatiguera." | Certains chiens, épuisés de ne pas être entendus, redoubleront d’intensité. Cela peut créer un stress accru… |
| "Il aboie juste pour embêter son maître." | Le chien n’a pas de conscience morale. Ils agissent par association, pas par vengeance. |
| "Un bon chien n’aboie jamais." | C’est faux. Le chien vocalise pour communiquer, comme nous parlons. |
| "Certaines races aboient forcément beaucoup." | Certaines sont prédisposées, mais l’aboiement intempestif n’est jamais normal. |
| "Ignorer l’aboiement suffit." | Ignorer un besoin renforce la détresse. Le chien apprend qu’il ne peut pas compter sur nous. |
| "Un chiot aboyeur sera un adulte bruyant." | Un chiot peut aboyer pour mille raisons. Si elles disparaissent, l’aboiement aussi. |
L’aboiement ne devrait pas être vu comme une provocation ou une manque d’éducation, encore moins comme un défaut. Il s’agit d’un message, lié à une émotion ou à un besoin. Le chien qui aboie est comme l’humain qui parle : il communique. À nous de décoder ce message.
Le problème n’est pas qu’un chien aboie, mais qu’il le fasse trop souvent ou qu’il ne sache plus s’arrêter. On ne cherchera pas à l’empêcher, mais à éviter qu’il s’enferme dans un cercle vicieux.
Ces aboiements sont épuisants pour nous… mais imaginez l’épuisement du chien !
| Aboiement | Vocalise d’alarme, de prévention, d’excitation, de mise à distance, de communication « simple ». |
|---|---|
| Jappement | Excitation, impatience, frustration. |
| Chouinement | Excitation, impatience, attention, frustration. |
| Hurlement | Primitif, communication en communauté, peur/détresse. |
| Chant | Contentement. |
| Gémissement | Contentement, douleur. |
| Grognement | Prévention, contentement, mise à distance, jeu. |
| Pleurs / plaintes | Détresse, douleur. |
C’est un fait, il existe bel et bien des races connues pour vocaliser davantage. Cela ne veut pas dire que c’est une fatalité, ni que ces chiens-là sont voués à détruire les oreilles de leurs gardiens ! Mais il est important d’avoir conscience des particularités de chaque race lorsque nous choisissons notre chien.
💡 Exemple pour illustrer :
Le Spitz est sélectionné depuis des générations pour être une « alarme ambulante ». Lui demander de devenir muet serait un non-sens. Cela reviendrait à demander :
De même, le Berger Allemand ou le Berger Australien vocalisent facilement. D’autres grognent davantage, certains sont naturellement plus silencieux.
C’est pour cela que lors d’un bilan comportemental, nous faisons toujours un point sur la race de votre compagnon, vos motivations à la choisir et les conséquences que cela implique. Le patrimoine génétique conditionne une partie des comportements.
Bien sûr, cela n’est pas une fatalité. Il s’agit simplement d’une information à intégrer pour adapter votre accompagnement. Toute amélioration est possible, même si l’on ne pourra pas forcément transformer totalement les tendances naturelles d’un individu.
Un chien qui aboie est un chien qui s’exprime. Les causes sont donc multiples, qu’elles soient justifiées ou non à nos yeux d’humains :
Bien sûr, plusieurs causes peuvent se mélanger et s’auto-alimenter. Par ailleurs, rien n’est figé et tout cela peut évoluer dans le temps, au fur et à mesure des expériences (positives et négatives) de l’animal.
Stress, peur, frustration, anxiété, excitation, insécurité : le chien exprime ce qu'il ressent. Comme nous, il peut s’exprimer par vocalises plus ou moins variées et comme nous, il peut se laisser « gouverner » par ses émotions.
Ce n’est ni bien, ni mal. C’est tout simplement la vie. En revanche, si c’est normal que les chiens aient des émotions et qu’ils les expriment, le but n’est pas qu’ils en soient prisonniers ou débordés tout le temps.
💡 Important à savoir :
Chaque chien a sa propre panoplie de vocalises qu’il exprime pour une émotion. Il est difficile de lister des vocalises très spécifiques à une émotion pour l’ensemble des chiens. Comme souvent : cela dépend ! L’important est d’observer et d’apprendre à connaître son chien. Avec le temps, on finit par savoir quelles vocalises sont associées à quelles émotions.
🔗 Pour aller plus loin :
Le chien tente de communiquer sur sa douleur, une maladie… Là encore, tout comme nous, il peut être pris de douleur aigüe et pousser un cri / hurlement / aboiement de douleur. Il s’agit d’un réflexe.
Mais cela peut également être par anticipation : il prévient pour éviter une situation qui risque de lui provoquer des douleurs (caresses, contact, mouvement précis, interaction avec des congénères, etc.).
Cela peut être le résultat d’une habitude apprise, par exemple un aboiement renforcé par une récompense ou par un soulagement émotionnel. Le chien agit par association. Ainsi, s’il a expérimenté qu’aboyer lui permettait d’obtenir ce qu’il souhaite, il y a de grandes chances que ça le renforce et qu’il aboie à nouveau pour obtenir la même chose. Cela peut également l’inciter à aboyer pour obtenir d’autres choses.
Ce qu’il souhaite est peut-être associé à l’humain et devient donc une demande vis-à-vis de celui-ci. Mais cela peut également être associé à un soulagement interne : le rétablissement de l’homéostasie (capacité à maintenir un équilibre interne stable malgré les variations externes), notion centrale en modification comportementale.
💡 Exemple pour illustrer :
S’il est anxieux lors de votre absence et qu’aboyer lui permet de s’apaiser, il continuera probablement.
On parle ici de déclencheurs liés à l’environnement : bruit près de la maison, passage, voisinage, isolement, manque de stimulation sensorielle. L’environnement peut être source de nombreux stimulus.
Selon le chien, un bruit peut être perçu comme inquiétant, menaçant ou agaçant : autant de raisons d’alerter, impressionner ou chercher à faire cesser !
Ajoutez à cela un tempérament sensible et/ou la prédisposition de certaines races à la garde ou à l’alerte, et vous obtenez le combo parfait…
Il pourra le faire pour ses humains et/ou pour ses congénères (exemple classique : plusieurs chiens se mettent à aboyer dès qu’un seul d’entre eux commence, sans même connaître la raison initiale).
Comme pour tout, il existe des facteurs aggravants aux aboiements intempestifs :
Plusieurs solutions existent pour limiter les aboiements de votre chien. Il n’en existe pas une unique pour chaque « cause ». Et toutes peuvent être plus ou moins utiles et adaptées suivant le profil de votre chien et les raisons de ses aboiements.
C'est toujours la première question à se poser, quel que soit le comportement « indésirable ». Cela permet d’être précis et efficace dans nos protocoles de travail. Et cela nous permet également d’éviter de mal interpréter l’aboiement.
S’il s’agit par exemple de douleurs, et que l’on cherche à « faire taire » notre chien, il y a fort à parier que cela ne fonctionne pas. D’autre part, cela reviendrait à ignorer totalement ses appels à l’aide, ce qui serait cruel et maltraitant.
💡 Important à retenir :
De la même façon, si l’on ne détermine pas ce qui motive et renforce notre chien à aboyer, on aura beaucoup de mal à établir un plan d’entraînement réellement adapté et donc efficace…
Rien n’est durablement efficace sans un travail de fond bien mené et adapté à chaque duo gardien / chien. C’est la base, les fondations du travail de modification comportementale. Une fois que l’on a compris pourquoi notre chien aboie, il est nécessaire de le placer dans des conditions optimales pour être disponible à « travailler », à se concentrer et donc à apprendre.
Et cela passe par ce fameux « travail de fond » qui semble, au premier abord, n’avoir aucun rapport avec la problématique :
En somme, il s’agit de faire en sorte que votre chien soit prêt physiquement, mentalement, émotionnellement et énergétiquement !
➡️ Sans cela, vous risquez d’amplifier la problématique et/ou d’en retarder la résolution…
💡 Important à retenir :
Oui, sur ce point, on ne travaille pas « activement » sur le comportement. Mais dites-vous bien que si votre chien n’est pas suffisamment stable et apaisé, aucun protocole d’entraînement — même positif — ne sera efficace.
L’agencement d’environnement est sous-estimé, voire dénigré, car perçu comme une « solution de facilité ». Mais pourquoi se priver d’une solution qui apaise à la fois notre chien et nous-même ?
💡 Exemple pour illustrer :
Parfois, un simple brise-vue peut être salvateur pour tout le monde, sans même avoir à mettre en place le moindre protocole d’entraînement.
Et l’agencement d’environnement peut aussi consister en des choses très simples :
Il s’agit de modifier des paramètres extérieurs pouvant agir positivement sur le comportement de manière directe mais « passive ».
Dites-vous que vos réactions peuvent conditionner celles de votre chien.
Vous pouvez renforcer ou limiter ses comportements en adaptant vos comportements face à ses aboiements. Dans certains cas, l’ignorance relative pourra être une partie de la solution. Mais attention à ne pas générer un excès de frustration, auquel cas l’effet escompté ne sera assurément pas au rendez-vous !
Dans d’autres cas, une marque d’attention et d’affection plus importante sera au contraire salvatrice… Aucune recette, tout dépend de votre chien, de ses motivations, de son tempérament et de la situation.
Il serait utopique et non éthique de demander à un chien de ne jamais aboyer. Encore plus lorsque la race y est prédisposée et/ou que le comportement a été renforcé pendant une longue période.
Prenez le temps de comprendre votre chien et soyez empathique à son égard, acceptez qu’il appartienne à une espèce différente et qu’il dispose d’un moyen de communication qui lui est propre.
Cela semble évident dans la théorie pour beaucoup de gardiens. Mais ce n’est pas toujours le cas en pratique. En tant qu’ostéopathe comportementaliste, il me semble donc pertinent d’en rappeler les fondamentaux. Pour ce faire, voici un visuel tiré de ma fiche « Réactivité » à disposition de mes clients :
En matière d’éducation et de comportement animal, tout le monde y va de son conseil, de sa méthode, de ses outils et on finit par ne plus savoir où donner de la tête. Certaines pratiques sont à éviter, mais ne culpabilisez pas si vous vous retrouvez dans certaines d’entre elles.
La quasi totalité des gardiens (dont je fais partie) passent par les mêmes problématiques que vous. Nous sommes nombreux à avoir probablement testé beaucoup de « choses à éviter » avant d’être enfin correctement conseillés (et formés) pour finalement commencer à vivre une relation harmonieuse avec nos chers compagnons.
💡 À ne pas oublier :
Prenez garde à vous protéger / méfier lors de visites sur les réseaux sociaux. Le sujet du bien-être animal prend beaucoup d’ampleur depuis quelques années et on peut vite se sentir assailli par tous les conseils, mises en garde, etc. Il est normal de saturer, de perdre patience, d’être humain tout simplement. Donc soufflez un bon coup, mettez certains articles ou posts de côté et allez profiter d’un doux moment avec votre chien, qu’il soit à base de câlins, jeux ou promenade !
Il est tentant et présenté comme la solution miracle, l’ultime recours… Pourtant, même s’il n’est pas douloureux (rappelons que le collier électrique est maintenant interdit à la vente en France), il ne fait que rendre inconfortable un comportement naturel chez le chien sans lui apporter ni d’explication, ni de solution.
Certains colliers vibrants peuvent être utiles et efficaces lorsqu’ils sont utilisés comme un réel outils et moyen de communication (donc préalablement appris au chien) au même titre qu’un signal verbal. Pour cette raison, il ne sera pas plus efficace qu’un simple « non » associé à une réprimande.
Ne nions pas l’évidence : la violence fonctionne.
Si on nous tape dessus au moment où l’on dit quelque chose, il y a fort à parier que nous réfléchirons à deux fois avant de dire autre chose une prochaine fois…
Le problème c’est que cela amène de la peur, de la méfiance, de l’insécurité et brise le lien de confiance envers l’humain. La relation à l’humain n’en est qu’altérée. Même s’il arrête d’aboyer, cela n’empêchera pas le chien de ressentir tout ce qu’il ressent face au stimulus l’ayant incité à aboyer. Il risquera alors d’exprimer un autre comportement alternatif (destruction par exemple), voire de s’auto-mutiler ou de rediriger une morsure sur vous au moment de l’amorce de l’acte violent.
Par ailleurs, bien souvent, l’aboiement n’est même pas éliminé, car il s’agit d’une réponse instinctive et réflexe. C’est le cas de beaucoup de chiens qui avaient des colliers électriques :
💡 Exemple pour illustrer :
Même avec un collier anti-aboiement, la chienne de mon grand-père continuait d’aboyer. Seulement, elle finissait par s’arrêter plus rapidement à cause de la douleur… Et bien sûr, elle savait très bien quand le collier n’avait plus de batterie. Elle aboyait donc de plus belle à ce moment, une preuve (s’il en fallait) que cela ne résolvait absolument pas la problématique de fond.
Empêcher tout aboiement reviendrait à priver le chien d’un de ses modes de communication et donc de le priver de la possibilité de nous informer d’un souhait, d’un malaise, d’un inconfort, etc. Imaginez votre ressenti si l’on vous empêchait de vous exprimer totalement…
Dans le cadre d’un aboiement de mise à distance par exemple, s’il est empêché, le risque est que le chien passe directement à une communication plus intense : la charge et la morsure.
Par ailleurs, certains chiens sont prédisposés à vocaliser davantage (et donc à aboyer), voire à « sonner l’alarme au moindre bruit ». Tenter de supprimer totalement l’aboiement revient à essayer de supprimer une partie de leur génome. Cela n’a pas de sens et ne fonctionne pas.
Malgré tous ces conseils, vous rencontrez encore des difficultés ?
De nombreux autres gardiens sont dans votre cas. Et dans cette situation, il est souvent nécessaire de se faire accompagner par un·e professionnel·le afin d’avoir un avis extérieur neuf.
💡 Bon à savoir :
Outre l’approche comportementale, il peut être nécessaire d’être accompagné par un vétérinaire comportementaliste afin d’y associer une médication. Elle ne doit pas être diabolisée : au contraire, elle peut être bénéfique, voire nécessaire. Parfois :
➡️ Ce besoin sera évalué lors du bilan comportemental afin de vous référer si nécessaire.
Pour travailler sur les aboiements intempestifs de votre chien, la première étape est de réaliser un bilan comportemental de votre animal. Dans le cadre de mon activité de comportementaliste canin, cette étape est indispensable.
🔗 Découvrez mon article complet sur le bilan comportemental du chien (déroulé, à domicile ou à distance, tarifs…).
Lors de ce bilan, nous travaillons ensemble pour envisager les causes probables de la réactivité de ces aboiements en nous appuyant sur :
Suite à quoi, je formule des hypothèses et vous propose un « plan de travail » visant à améliorer la situation et à :
Avec tout cela, nous tâcherons d’améliorer cette situation et de vous sortir enfin de vos éventuels problèmes de voisinage, de vos boules quiès ou de votre angoisse à croiser tel ou tel déclencheur.
Vous souhaitez être accompagné·e pour gérer l’aboiement de votre chien ?
Lundi au vendredi : 9h-19h
Samedi : 9h-13h
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charlottepecheur.pro@gmail.com
Charlotte Pécheur - Ostéopathe Animalier Biomécaniste
Équin, canin, félin, bovin, caprin, NACs
Spécialisée en comportement animal
Pays de la Loire (44), Corrèze (19), Creuse (23)
Charlotte PÉCHEUR - RNA OA1257
SIRET : 922 653 175 00013
© Charlotte PÉCHEUR