Charlotte Pécheur • OA1257

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Comment bien gérer un chien agressif avec ses congénères ?

Votre chien attaque votre autre chien sans raison et/ou est devenu subitement agressif avec ses congénères. Cela vous fait peur et vous cherchez des solutions. Tout l’enjeu va être dans un premier temps de comprendre « pourquoi » votre chien a agi de telle ou telle manière, afin ensuite d’agir pour améliorer la situation actuelle et éviter que cela ne se reproduise. Que ce soit lié à un problème hormonal, à une mésentente globale, à des frustrations enfouies ou bien à des changements dans l’environnement, il y a toujours une raison et le travail va être de mettre le doigt dessus.

Les mythes populaires sur l’agression congénère

Mythes concernant l’agression entre chiens

Mythes Explication
« Un chien peut attaquer sans prévenir. » Faux : En général, il y a toujours des signes précurseurs. Et même si la communication est montée très rapidement, avec très peu de “premiers signes”, ils auront été présents, même furtivement.
« S’ils ont grandi ensemble, ils ne se battront jamais. » Faux : Le fait d’avoir grandi ensemble ne garantit pas une entente à toute épreuve. Les facteurs favorisants des mésententes, voire des agressions, sont multiples. Et deux chiens qui s’entendaient très bien depuis chiot peuvent ne plus s’entendre par la suite.
« Mon chien est jaloux de l'autre. » Faux : La jalousie au sens où nous l’entendons n’existe pas. En revanche, un chien peut effectivement mal vivre le fait de devoir partager son humain avec un nouvel arrivant.
« Mon chien est dominant, c’est pour ça qu’il attaque. » Là encore, le terme “dominant” n’est plus à utiliser dans ce sens. La dominance existe, mais de manière contextuelle et est plutôt en lien avec des ressources. Notez qu’un chien “sûr de lui” ne sera pas forcément le plus à-même de provoquer des conflits.
« Les chiens doivent régler ça entre eux. » Oui, il est effectivement important de laisser les chiens communiquer entre eux. Malheureusement parfois, la situation est telle qu’ils ne sont pas capables de s’en sortir eux-mêmes. Il est alors judicieux de les y aider en intervenant de manière adaptée.
« Il faut qu’un des chiens montre qu’il est le chef. » La hiérarchie existe, mais les chiens n’ont pas forcément besoin de montrer en permanence qui est celui qui a l’ascendant sur les autres. Cela se fait naturellement au quotidien, via la gestion des mouvements et à l’accès aux ressources par exemple. L’agression est généralement l’issue d’une discussion qui n’a pas abouti pacifiquement.
« Les chiens d'une même maison finissent toujours par s'entendre. » Non : les chiens d’un même foyer ne finissent pas inévitablement par s’entendre. C’est une idée reçue qui fait beaucoup de tort à tou·tes les gardien·nes qui font face à des mésententes au sein de leur foyer, malgré une implication acharnée…

Quoi qu’on fasse, certains chiens ne s’entendront jamais (comme nous, humains !). Certains pourront se tolérer, d’autres s’apprécier, mais certains ne pourront littéralement pas se voir en peinture et donc ne pas vivre ensemble.
« Les chiens de même sexe ne peuvent pas cohabiter. » Ça dépend : La cohabitation peut être plus délicate, en particulier du fait de l’impact hormonal (chiennes en chaleur, mâles entiers, une chienne en chaleur est dans le coin ou s’il y a de fortes compétitions entre eux). Mais c’est loin d’être le cas le plus courant. Il faut plutôt prendre en compte les chiens de manière individuelle, comprendre leur comportement, leurs préférences en matière de congénères, etc. Certains matcheront, d’autres pas, peu importe le sexe.

Mythes sur les solutions pour gérer l’agression congénères

Mythes Explication
« Il faut punir le chien qui attaque pour lui apprendre. » Non : La punition ne sera JAMAIS la solution, pour quelque problème que ce soit. Lors d’agression, punir un chien ne peut faire qu’envenimer la situation, car cela ajoute du stress et de l’incompréhension. Par ailleurs, cela revient également à couper court à la discussion alors que cela est souvent nécessaire.

Nous intervenons souvent trop tôt par simple méconnaissance. Et nous laissons donc une discussion non achevée entre deux chiens qui n’ont donc pas pu s’apaiser / se mettre d’accord. Le risque étant qu’une tension persiste entre les deux, voire augmente par la suite.
« Un bon chien doit obéir au doigt et à l'œil. » Non : Un chien n’est pas un robot. Il a ses propres besoins et émotions. Il convient à nous, gardien·nes, de leur fournir toute la liberté d’expression possible sans que cela ne le mette en danger, lui ou les humains. Les « ordres » ne devraient être appris et demandés que dans le but de s’amuser, travailler ou garantir la sécurité, et non pour assoir son autorité en tant qu’humain.
« Un chien castré ne sera plus agressif. » Le plus gros mythe qui puisse exister. La castration est encore très largement proposée comme étant la solution miracle pour les chiens dits « agressifs ». Pourtant, si le chien est agressif par peur, le fait de le castrer aura de gros risques d’augmenter son instabilité, encore plus si cela est fait de manière précoce, soit avant la fin de la maturité sexuelle. Cela ne va donc pas solutionner le problème, mais ça peut l’empirer !

Il existe des cas où la castration est salvatrice, mais cela concerne des chiens ayant des difficultés à gérer leurs hormones sexuelles. Cela se réfléchit avec le vétérinaire et le comportementaliste canin afin de décider si, oui ou non, cela peut être la solution. Il existe par ailleurs des implants, bien qu’ils ne soient pas miraculeux. Cela peut permettre de se faire une idée sur le comportement attendu une fois castré.
« Il suffit de leur faire faire une promenade ensemble pour qu'ils s'entendent. » Ça dépend : Pour certains chiens, le fait de les faire se rencontrer à l’extérieur en amont peut être une bonne idée. Mais cela ne réglera pas forcément le problème et cela peut ne pas avoir d’impact si la problématique est liée aux partages des ressources à l’intérieur du foyer par exemple.
« S'ils se battent, c’est qu’il y a un chien méchant. » Non : Le chien « méchant » n’existe pas. Il est important de comprendre les raisons qui l’ont poussé à agresser, afin de pouvoir éviter que la situation ne se reproduise.
« Il faut éviter les contacts avec d’autres chiens pour éviter les agressions. » Bien au contraire, plus on évitera strictement les contacts, plus le risque de conflits sera grand. En particulier lors de sa vie précoce.

Bien sûr, lors de la rééducation, les contacts (visuels ou de proximité) avec d’autres congénères seront ciblés, afin de ne pas mettre le chien en difficulté. Il sera souvent recommandé d’éviter les autres contacts, en dehors des situations contrôlées lors du suivi avec un·e professionnel·le.

Par ailleurs, si un chien agresse par frustration de ne pas rencontrer suffisamment de chiens justement, le fait de lui retirer tout contact avec d’autres chiens pourra avoir l’effet inverse.

8 causes de l’agressivité entre chiens

En général, l’agressivité n’arrive pas du jour au lendemain, ni sans aucune raison. Il y a toujours un déclencheur, qu’il soit intrinsèque (maladie, douleur, bouleversement hormonal, etc.) ou extrinsèque (lié à l’environnement, à un autre chien, etc.). Je vous propose de classer ces déclencheurs en 8 grandes familles.

1️⃣ Douleur ou maladie chez l’animal

L’état de santé va largement jouer sur l’irritabilité et la vulnérabilité. Ainsi, les maladies, les douleurs, chroniques ou non, visibles ou non (arthrose, cervicalgies, douleurs digestives/viscérales), vont avoir une forte influence sur l’agressivité. Sans oublier les maladies impactant les régulations hormonales, ce qui peut avoir un lien avec les humeurs et la gestion des émotions.

🚨 Important à retenir :

Au moindre changement brutal de comportement de votre chien, quel qu’il soit, il est impératif de prendre rendez-vous avec votre vétérinaire en priorité.

2️⃣ Cause hormonale

L’agressivité peut également provenir du chamboulement hormonal ayant lieu lors de l’adolescence (entre 6 et 24 mois). On aura alors une possible compétitivité plus élevée entre certains mâles entiers et/ou femelles en chaleur. Le statut hormonal contradictoire des chiens stérilisés peut aussi perturber les autres chiens.

3️⃣ Agression redirigée

L’agression redirigée, c’est le fait de « s’attaquer » à quelque chose qui n’est pas la source du problème, car cette source n’est pas accessible. Par exemple, un chien derrière un grillage ou tenu en laisse.

Cette agression est souvent incomprise, car on ne perçoit pas toujours la cause réelle de l’agression. On pourrait peut-être l’assimiler à la « goutte d’eau qui fait déborder le vase » lorsqu’un chien vit une situation trop difficile à gérer émotionnellement parlant.

Parmi les exemples typiques, on trouve la frustration non canalisée, ou le chien en laisse qui veut aller rencontrer un congénère et se redirige en mordant sa laisse, son humain ou le chien d’à côté.

4️⃣ Vie précoce et manque de socialisation

Il existe des périodes sensibles de l’éducation du chiot. L’étape de la socialisation est par exemple cruciale, mais elle ne doit pas être faite n’importe comment, au risque qu’il y ait des conséquences sur les comportements futurs. Il est important d’y aller progressivement et l’exposer à des profils variés en respectant le seuil de tolérance de votre chien. L’exposition du chiot à divers congénères lors de sa vie précoce est effectivement très importante. On privilégie notamment la rencontre avec des adultes équilibrés, de bons communicants, de diverses races afin de le familiariser avec toutes les morphologies et façons d’être de plusieurs individus.

Par ailleurs, il doit y être exposé de manière raisonnée : on évitera donc ce qu’on appelle “immersion”, à savoir le fait d’exposer le chiot/chien à de nombreux congénères. Les parcs canins et balades en grands groupes (supérieur à 5-6) et/ou uniquement avec des chiots sont donc généralement à éviter, au moins au début sous peine de provoquer l’effet inverse à celui escompté en en faisant un chien peureux et méfiant de ses congénères.

💡 Important à savoir :

Sachez que la génétique peut aussi jouer un rôle. Les chiens nés de parents sensibles ou peureux auront davantage de prédispositions à l’être également.

5️⃣ Hiérarchie et protection des ressources

Ce que l’on appelle hiérarchie est aujourd’hui mieux compris comme une relation de gestion des ressources ou de conflit contextuel plutôt qu’un ordre fixe alpha / bêta rigide (vision largement désuète et dépassée). Le rôle de cette hiérarchie canine dans les conflits, linéaire ou circulaire, peut s’inverser (maladie, castration, vieillesse). Et elle peut aussi varier selon les ressources (nourriture, jouets, espaces, humains, couchages) !

6️⃣ Facteurs environnementaux ou historiques

Les déménagements, les changements d’horaires, l’introduction d’un nouvel animal (chien, chat…) sont autant de facteurs pouvant favoriser des tensions au sein du foyer. Les traumatismes passés peuvent aussi avoir une incidence sur les comportements et entraîner de l’agressivité.

7️⃣ Focus sur la race du chien

Bien que cela ne soit pas une fatalité, ni une certitude inscrite dans le marbre, il existe des races qui seront plus prédisposées à moins s’entendre avec leurs congénères. Il convient donc de bien se renseigner avant d’acquérir un nouveau compagnon et de se faire accompagner si possible. N’oubliez pas : vous vous apprêtez à vivre une aventure qui se compte en années !

8️⃣ Méconnaissance des gardien·nes : un amplificateur

En tant qu’humain·e et gardien·ne, nous avons un rôle essentiel au sein de la dynamique du foyer. Sans vraiment nous en rendre compte, nous sommes même l’un des rouages principaux. Et nous aurons un impact positif ou négatif suivant les situations. Il est donc important d’avoir conscience de notre propre responsabilité sur les conflits qui peuvent éclater entre nos chiens.

Ainsi, la méconnaissance du langage canin, associée aux affiliations et favoritismes, peut provoquer un déséquilibre hiérarchique qui dégrade la relation entre chiens.

Un autre problème courant est l’anthropomorphisme : par exemple la croyance que le chien est comme un enfant. Certaines analogies peuvent être faites, mais il faut toujours garder à l’esprit que le chien est une espèce différente de la nôtre. Ses besoins et sa communication le sont donc également.

Comment gérer l’agression congénère sur le moment ?

Lorsqu’un conflit éclate entre deux congénères, nous avons tou·tes tendance à paniquer. Et ce, en particulier si nous ne sommes pas sensibilisé·e au langage canin. Dans cette situation, il peut être difficile de rester suffisamment lucide pour agir de manière rationnelle et efficace.

C’est comme avec les enfants : personne ne naît avec la science infuse, en sachant « naturellement s’occuper d’un chien ». Cela s’apprend.

Parmi les nombreux conseils que je peux vous donner, je vous recommanderai en priorité d’apprendre à « comprendre votre chien ». C’est essentiel pour prévenir / déceler les situations à risque d’agression.

Apprendre à décoder le langage de vos chiens

Dans l’idéal, on veut prévenir, pas agir après coup. Pour éviter l’agression même en présence du ou de la gardien·ne, il faut déjà savoir lire son chien. Voici quelques exemples de signes avant-coureurs :

  • Tension notable des deux chiens : chiens figés/raides ou déplacements très lents
  • Présence d’une ressource : nourriture, jouet, couchage, humain, pièce
  • Fixations importantes
  • Grognements sourds

Comment réagir en cas d’agression ?

Tout comme nous le ferions avec des frères et soeurs, il faut savoir quand laisser faire et quand intervenir. La compréhension du langage permet de ne pas intervenir « pour rien » ou au contraire « trop tard » : dans un cas comme dans l’autre, les conséquences peuvent être désastreuses.

Au sein d’un même foyer, lorsque la dynamique du groupe est stable avec des chiens équilibrés (et donc bons communicants), il est relativement rare que des altercations graves surviennent. Mais elles restent possibles. Et il est important d’en avoir conscience et de savoir comment réagir au mieux :

  • Préférez utiliser vos pieds ou des objets en cas d’altercation importante.
  • Vous avez la possibilité de lancer un seau d’eau pour surprendre les chiens.
  • Redirigez leur attention si cela est possible et si vous estimez que cela n’envenime pas le conflit.

🚨 Important à retenir :

Et au cas où il fallait le rappeler, vous pouvez oublier l’aspect punition. C’est inutile et ce sera contreproductif.

Pour autant, des « râtés » arrivent et arriveront car nous travaillons là avec du vivant ! L’important est d’essayer d’analyser la situation a posteriori afin de comprendre les raisons d’une telle altercation pour éviter que cela ne se reproduise.

Évaluer la dangerosité de la bagarre entre chiens

  1. Différence de taille entre animaux
  2. Historique des bagarres : y a-t-il eu morsure légère ou la peau est-elle percée ?
  3. Y a-t-il eu phase d’arrêt ou pas pendant la bagarre ?

⚠️ En cas de grand danger :

Le vétérinaire peut donner des médicaments en cas de situations dangereuses, pour passer le cap du pic d’agressivité. Cela est à discuter en détails avec un·e vétérinaire comportementaliste à jour de ses connaissances, afin d’adapter à la fois la molécule et le dosage. La médication, bien qu’elle puisse être pertinente, voire nécessaire dans certains cas, ne doit pas être prise à la légère.

Comment limiter les risques d’agression future entre chiens ?

Le « risque zéro » n’existe pas.

Mais il est possible de prévenir les conflits, de déceler les prémices d’un conflit et ainsi de réduire les risques d’agression future. Cela passe par des aménagements, de la sensibilisation, de l’observation, se faire accompagner, etc. Je vous propose ici 5 solutions qui devraient répondre à la majorité des situations.

1️⃣ Gestion des ressources : limiter la compétition

On appelle « ressource » quelque chose qui a de la valeur pour le chien en question, comme par exemple :

  • la nourriture
  • un jouet
  • une pièce
  • un humain
  • un couchage
  • une odeur

La valeur de la ressource (perçue par le chien) est variable :

  • selon les individus
  • mais aussi au fil de la journée ou des mois
  • et même selon le contexte : autres chiens présents, stress, douleur, fatigue, etc.

Si un chien considère qu’une ressource a beaucoup de valeur, il pourra alors être très motivé à la garder ou à y avoir accès : on le dira vulgairement / maladroitement « dominant ».

Mais il faut bien comprendre que la notion de dominance n’est que situationnelle.

💡 Exemple pour illustrer :

Un chien peut adopter un comportement dominant dans tel contexte précis, pour telle ressource précise. Mais il pourra tout aussi bien, 5 secondes après, estimer que la ressource en question n’a plus autant de valeur, et donc ne plus y apporter autant d’attention. Cela ne signifie pas pour autant qu’il s’est laissé « soumettre » : il n’avait tout simplement plus d’intérêt à déployer son temps et son énergie pour la garder ou pour y avoir accès.

Le contexte est important à prendre en compte, car pour certains chiens, la simple présence d’un humain ou d’un autre chien suffira à changer sa perception de ce qui a, ou non, de la valeur. Il pourra donc se montrer beaucoup plus possessif ou déterminé à garder / accéder à une ressource qui, habituellement, ne l’intéresse que peu.

Dans mon travail de comportementaliste, il est important, en premier lieu, d’identifier tout ce qui peut être considéré comme étant une ressource par les chiens présents et de faire en sorte que chacun puisse y avoir accès. En particulier les chiens qui ont tendance à leur accorder beaucoup de valeur.

Dans certains cas, il peut être intéressant de séparer les ressources (couchages, repas) soit en restant dans la même pièce, soit en les mettant dans des pièces séparées, voire fermées. Encore une fois : tout dépendra de chaque chien et de la situation.

💡 Bon à savoir :

Pour bien faire, on prévoira le nombre de ressources de cette manière : nombre de chiens + 1. Et si la présence de certaines ressources, même en quantité suffisante, est source de trop de tensions, le mieux est de les supprimer complètement.

2️⃣ Gestion de l’environnement

L’environnement correspond au lieu de vie intérieur et/ou extérieur. Très souvent, en cas de conflits entre chiens du même foyer, il peut être nécessaire de procéder à certains agencement d’environnement, comme par exemple :

  • la gestion des espaces pour ne pas avoir les chiens dans les mêmes pièces
  • la séparation des pièces via des barrières bébé
  • l’emplacement lors de la distribution des repas
  • une précaution vis-à-vis des passages étroits
  • un accès limité à certaines pièces
  • l’emplacement des couchages

3️⃣ Éducation et entraînement des chiens (et des gardiens)

J’en ai déjà parlé plus haut, mais l’accompagnement principal passe par la sensibilisation des gardien·nes à savoir lire leurs chiens et à repérer les signes de tension. L’objectif est de pouvoir désamorcer certaines situations et guider leurs chiens vers la solution adéquate si besoin. Et bien sûr, savoir repérer les situations qui ne nécessitent pas d’intervention.

Bien entendu, il faut aussi procéder à un travail avec les chiens concernés. On veut surtout améliorer leur tolérance et leur communication via des mises en situations ciblées et contrôlées, afin de développer :

  • une meilleure confiance en l’impact de leur propre communication ;
  • une meilleure confiance en leurs capacités à gérer des situations conflictuelles et à s’en remettre ;
  • un partage éventuel d’activités à deux (avec leurs humains ou sans eux) ;
  • etc.

4️⃣ Conseils du comportementaliste canin ou du vétérinaire

Même si vous avez confiance en vos propres capacités ou en votre expérience, vous pourrez probablement vous épargner bien des mésaventures en faisant très tôt appel à un·e comportementaliste canin, avant, pendant ou juste après l’adoption du chiot / chien.

Beaucoup de personnes voient cela comme une « dépense inutile », une « prestation de plus à payer ». Mais de l’avis de mes client·es, faire appel aux services d’une comportementaliste canin fut une aide précieuse, qui leur aura fait faire des économies sur le long terme. Pensez à votre responsabilité en cas de problème…

Par le biais d’un bilan comportemental complet qui vise à réunir toutes les informations essentielles (vie précoce, passée, quotidien, etc.), on peut ensuite entamer le travail adapté au(x) chien(s) et au gardien.

Parfois, il peut également être nécessaire de faire appel au vétérinaire. Par exemple, en cas d’apparition brutale d’une mésentente entre des congénères d’un même foyer, il est important d’écarter toute piste pathologique et douloureuse et/ou de la traiter le cas échéant. C’est effectivement une cause fréquente d’apparition brutale de modification de comportement (l’agression soudaine en faisant partie).

5️⃣ Replacement d’un des chiens

Aussi douloureuse qu’elle soit, cette décision est parfois la plus salvatrice. Bien sûr que les gardiens culpabilisent lorsqu’ils en arrivent à cette éventualité, souvent vécue comme un échec. Mais c’est parfois tout simplement la meilleure solution, pour le chien, pour vous et pour les éventuels autres individus du foyer.

Bien sûr, cela doit être réfléchi et ne pas être une décision prise à la va-vite dès la moindre difficulté. Toutes les autres solutions seront envisagées et testées quand cela est possible. Mais il arrive que rien n’y fasse et que le replacement soit la seule alternative.

Cela ne veut pas dire :

  • que votre chien est méchant
  • qu’il ne pourra pas s’entendre avec d’autres
  • et/ou que vous avez fait du « mauvais travail »

Parfois les profils et les modes de vie ne correspondent tout simplement pas. On peut alors vraiment dire que c’est la « faute à pas de chance ».

Et puis parfois, les expériences passées entre les individus ont tellement d’impact que, même avec un accompagnement de qualité et de super progrès, la tension et la vigilance sont toujours de mise avec un risque de récidive…

Je vous recommande vivement de vous tourner vers des professionnel·les pour vous orienter vers la solution la plus pertinente dans votre situation.

Conclusion sur l’agressivité entre chiens

  • L’agressivité entre chiens n’est jamais anodine : il y a toujours une cause à identifier.
  • Comprendre le « pourquoi » est la première étape indispensable pour mieux gérer et prévenir.
  • L’agressivité peut être liée à des facteurs médicaux, hormonaux, environnementaux ou sociaux.
  • Le rôle du ou de la gardien·ne est central dans l’équilibre du foyer canin.
  • Prévenir les conflits, c’est apprendre à lire les signaux, à gérer les ressources et à adapter l’environnement.
  • En cas de difficulté, l’aide d’un·e professionnel·le compétent·e est précieuse pour construire un accompagnement sur-mesure.
  • Enfin, rappelez-vous : le but n’est pas de viser la perfection, mais le mieux possible pour tous les membres du foyer, humains comme chiens.

 

 

 

 

 

 

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Charlotte Pécheur - Ostéopathe Animalier Biomécaniste

Équin, canin, félin, bovin, caprin, NACs

Spécialisée en comportement animal

 

Pays de la Loire (44), Corrèze (19), Creuse (23)

Charlotte PÉCHEUR - RNA OA1257

SIRET : 922 653 175 00013

 

© Charlotte PÉCHEUR

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