Charlotte Pécheur • OA1257

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Comment empêcher mon chien d'aboyer en mon absence ?

À chaque fois que vous passez la porte de votre logement pour sortir, la même scène se répète : votre chien se met à hurler. Vous avez probablement déjà cherché des informations sur ce problème, et vous avez peut-être même essayé plusieurs solutions comme limiter vos sorties sans lui afin d’éviter de le mettre en telle détresse. Mais en vain : votre animal continue automatiquement d’aboyer dès que vous franchissez le pas de la porte, comme s’il ne pouvait s’en empêcher…

Problème, les voisins commencent à râler. Et vous vous demandez si votre chien va finir par se calmer un jour… Bref, vous culpabilisez de mal faire ou d’avoir mal fait. Mais vous pouvez reprendre confiance : il existe bel et bien des solutions pour pouvoir à nouveau sortir de chez vous sans votre animal, et sans qu’il n’ait besoin d’aboyer.

Aboiements intempestifs : votre responsabilité devant la loi

Avant de rentrer dans le cœur du sujet et de parler de la source des aboiements, je souhaite aborder la partie responsabilité d’être gardien·ne de chien devant la loi.

Le Code de la Santé Publique stipule que :

« Aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l'Homme, dans un lieu public ou privé, (…) que ce soit par l'intermédiaire d'une personne (…) ou d'un animal placé sous sa responsabilité »

 

Plusieurs critères de l’article R1336-5 du Code de la santé publique sont à prendre en compte, de manière non cumulative, concernant les troubles du voisinage liés à l’aboiement :

  • la répétition des aboiements
  • la durée des aboiements
  • l’intensité des aboiements

Ainsi, il suffit que votre chien aboie tous les jours et/ou toute la journée et/ou de manière très intense (hurlement) pour que vous soyez considéré·e comme étant en faute du point de vue juridique. Étant propriétaire, il est en effet de votre responsabilité que votre chien ne soit pas une gêne pour autrui, que vous soyez présent·e ou non.

Pourquoi mon chien aboie-t-il en mon absence ?

⚠️ Important à retenir : L’aboiement du chien n’est absolument pas à proscrire !

C’est un mode de communication normal du chien, qui est même nécessaire dans bien des situations. Il est tout à fait normal qu’en votre absence, votre animal aboie de manière ponctuelle s’il aperçoit ce qu’il considère être un danger.

En revanche, s’il hurle à la mort ou aboie sans discontinuer au moindre stimulus (voire sans autre stimulus que votre départ), cela pose problème. Et il arrive en effet que le chien se laisse « déborder » par ses propres émotions et n’ait trouvé que ce moyen pour les évacuer.

Pour commencer, faisons un état des lieux des raisons possibles pour lesquelles nos chiens aboient :

Raison Description
Anxiété de séparation Il s’agit du stress lié à la séparation de son gardien (ou à des humains spécifiques).
Détresse d’isolement Il s’agit du stress lié à la solitude, quelle qu’elle soit (vis-à-vis d’un·e gardien·ne, humain·e ou congénères).
Ennui Tout ce qui touche au manque d’activités ou de stimulations mentales / physiques pendant l’absence.
Frustration C’est l’incapacité à gérer l’attente ou la privation (ex. : de sortie, d’attention).
Difficulté de gestion des émotions Le chien aboie pour soulager un trop-plein émotionnel (excitation, peur, stress).
Manque de stimulation C’est le cas d’un chien vivant dans un environnement pauvre, sans jouets, ni promenades, ni interactions enrichissantes.
Environnement non adapté Il vit dans un lieu trop bruyant, inconfortable ou non rassurant pour rester seul.
Méthodes inappropriées L’utilisation de colliers anti-aboiement, de cris ou de punitions vont augmenter le stress du chien.
Non habituation à la solitude Il s’agit de l’incompréhension, du stress, et/ou de la peur de cette nouvelle situation inconnue (à différencier légèrement de la détresse d’isolement).

Que se passe-t-il si on laisse faire ?

S’il fallait illustrer la situation, on pourrait dire que laisser un chien aboyer à outrance serait comme laisser son enfant pleurer ou hurler pendant des heures… Votre animal peut alors :

  • monter en intensité / fréquence
  • détruire vos meubles
  • faire ses besoins à l’intérieur
  • chercher à s’enfuir (pour vous retrouver) : destruction des portes, fenêtres…

Et en laissant votre chien aboyer, vous le laissez aussi en quelque sorte seul face à une détresse émotionnelle. À ce stade, on peut observer plusieurs manifestations physiques :

  • halètement
  • tremblements
  • hypersalivation
  • corps en tension
  • traits du visage tirés
  • hypervigilance, ne se repose pas
  • fréquences cardio-respiratoires élevées
  • etc.

Et évidemment, il y a potentiellement un risque d’altération des relations avec le voisinage

Y a-t-il des cas de figures plus propices aux aboiements ?

Si l’aboiement qui suit la sortie du gardien·ne du domicile peut concerner n’importe quel chien, il existe bien des facteurs supplémentaires qui peuvent favoriser encore davantage les aboiements lors des absences :

  • génétique / races
  • adoption récente
  • jeûne chiot séparé de sa fratrie
  • chien n’ayant jamais été habitué à la solitude
  • environnement extérieur insécure (bruits, travaux, orage, etc.)

Comment calmer mon chien qui aboie en mon absence ?

Face à cette situation, le premier réflexe est généralement de vouloir trouver une solution rapide, un peu miracle, qui permettrait de tout de suite faire arrêter votre chien d’aboyer à chacune de vos sortie sans lui. Nous allons le voir dans la sous-partie qui vient, les solutions court-termistes pansements ne fonctionnent pas, voire aggravent le problème…

La vraie solution n’est pas d’agir spécifiquement sur l’aboiement de l’animal (qui est l’un de ses moyens de communication) mais bien, comme souvent, de travailler de manière systémique et globale. Car tout est interconnecté.

Il faut donc d’abord comprendre pourquoi notre chien est inconfortable lors de vos absences, afin ensuite de pouvoir envisager des leviers sur lesquels agir. Ces leviers sont divers :

  • modifications environnementales : agencement de l’intérieur, brise-vue, etc.
  • compétences émotionnelles : confiance en soi, communication, tolérance, frustration, etc.
  • routines éventuelles

⚠️ Important à retenir : Les leviers sont à adapter à chaque individu, vraiment sur mesure. L’observation de l’animal, par exemple avec l’aide d’un bilan comportemental, peut vraiment vous simplifier la vie, vous faire gagner un temps précieux et vous économiser bien des épisodes compliqués, pour vous comme pour votre chien et vos voisins.

Ce qui ne fonctionne pas / est problématique pour les chiens

Les techniques qui suivent risquent surtout de créer des problèmes secondaires par augmentation du stress et de l’hormone de cortisol chez le chien. Bref, en tant que comportementaliste canin, je vous déconseille dans tous les cas d’y avoir recours.

Solution non recommandée Pourquoi c’est déconseillé
Collier anti-aboiement C’est une méthode coercitive qui ajoute du stress et aggrave souvent l’anxiété ou les comportements de l’animal. On peut aussi noter l’apparition de comportements compensatoires (auto-mutilation par exemple).
Crier ou hurler sur le chien Cela n’apporte pas de solution. Par contre, cela augmente la peur et le stress chez le chien, en plus de détériorer la relation humain-chien.
Isoler le chien brutalement Cette solution ne lui apprend pas à rester seul sereinement. Cela peut donc créer ou aggraver l’anxiété de séparation.

 

Focus sur les colliers anti-aboiement : une aberration (et une arnaque)

Les colliers anti-aboiements, sous-entendus « électriques », sont encore souvent utilisés pour empêcher les chiens d’aboyer.

Il s’agit d’un outil dit coercitif, puisqu’il inflige une douleur. Outre le fait qu’ils sont bien souvent un cache-misère, voire qu’ils n’apportent aucune modification dans le comportement indésirable du chien, ces outils amènent de l’incompréhension et de la crainte. Ils sont, bien-sûr, à éviter.

J’entends souvent parler (et je vois beaucoup de posts et articles sur les réseaux sociaux) sur le sujet d’une loi d’interdiction officielle de l’utilisation des colliers anti-aboiements (électriques). Cela n’est pas tout-à-fait exact.

À l’ordre du jour (2025), il existe actuellement l’arrêté du 19 Juin 2025 fixant les règles sanitaires et de protection animale. Cet arrêté stipule que seul·es les professionnel·les (éducateurs, comportementalistes, éleveurs, pension, gestionnaires de refuges, etc.) n’ont plus le droit d’utiliser les méthodes coercitives (dont les colliers électriques). En revanche, il semblerait que les particuliers aient toujours le droit de s’en procurer (hors de France, sur Internet notamment) et de les utiliser sur leurs chiens.

Bien qu’insuffisant, cet arrêté est donc déjà une belle avancée. Mais le chemin est encore long afin que ces méthodes soient définitivement prohibées et arrêtent d’être encore recommandées.

🚨 Attention : La plupart des sites en ligne qui proposent ces types d’articles font généralement de la publicité mensongère, arguant par exemple qu’ils sont en « conformité avec La Nouvelle Loi 2024 ». Loi qui n’existe toujours pas, je le rappelle… Sans oublier les faux arguments marketing bidons du type « ÉVITEZ UNE AMENDE DE 3750€ » ou encore les « Marque française » (ces sites sont enregistrés à l’étranger (Dubaï, etc.), vérifiez simplement dans la page Mentions Légales).

Ce qui fonctionne pour les chiens qui aboient

Attention, ce qui suit est de l’ordre des conseils généraux, ce qui n’est pas forcément suffisant pour résoudre la situation des aboiements intempestifs en votre absence.

Tout ce qui touche aux problèmes de solitude peut être extrêmement complexe. Car je le rappelle, cela peut être lié à une anxiété de séparation, à une détresse d’isolement ou bien les deux ou encore être renforcé par d’autres facteurs...

Bref, il peut parfois être nécessaire de faire appel à un·e professionnel·le spécialisé·e dans ce domaine. Et dans ce cas, je pourrai alors vous recommander ceux que j’estime être les plus qualifiés pour vous accompagner.

Passons maintenant aux actions possibles à mettre en place :

Méthode recommandée Description
Habituation progressive à la solitude Il faut apprendre au chien à rester seul en augmentant progressivement la durée des absences.
Utilisation de jouets d’occupation Il s’avère judicieux de garder le chien occupé avec des jouets pour détourner son attention de l’absence.

⚠️ Toutefois, attention : ne pas donner de jouets UNIQUEMENT au moment de vos absences ! Le risque est d’en faire un signal annonçant votre départ.
Renforcement positif du calme Il est possible de récompenser les moments de calme pour encourager ce comportement.
Travail de la frustration Il est important d’apprendre au chien à attendre, à gérer les refus et à ne pas tout obtenir immédiatement.
Routines claires Pour certains chiens, une routine de départ claire et identique peut être rassurante et nécessaire.
Habituation au fait de ne pas avoir accès à l’humain L’éducation de l’animal doit comprendre l’apprentissage d’être serein et apaisé, malgré une porte fermée ou une barrière par exemple.
Promenades variées Il est essentiel de combiner activité physique, exploration et interactions pour répondre à ses besoins globaux.
Moments de calme partagés Parallèlement, il faut aussi apprendre au chien à savoir rester posé et à apprécier les moments de tranquillité.
Créer un environnement rassurant Enfin, il ne faut pas oublier d’aménager un coin calme, confortable et positif où le chien peut rester seul sereinement.

Quand faut-il contacter un·e professionnel·le pour son chien ?

Il est clair que les problématiques liées à la solitude peuvent être complexes. Notamment parce que les causes sont nombreuses et parfois multifactorielles.

Dans tous les cas :

  • si sortir de chez vous sans votre chien devient un calvaire
  • que vous refusez des sorties entre amis
  • ou que vous sortez la boule au ventre en culpabilisant de laisser votre loulou à son sort tout seul chez vous…

…il peut être judicieux de faire appel à un·e professionnel·le pour réaliser un bilan comportemental.

L’objectif du bilan vise à identifier les causes probables de ce comportement, ainsi qu’à envisager un « plan d’action » à mettre en place pour améliorer la situation. Ce plan peut intégrer la consultation chez un·e vétérinaire afin d’écarter toute pathologie, ainsi qu’un rendez-vous chez un·e autre professionnel·le spécialisé·e si cela est nécessaire.

Effectivement, il est parfois nécessaire de faire appel à plusieurs corps de métiers. Ce travail en équipe avec vous est parfois la seule façon de remettre tranquillement la situation en ordre. Et il n’est pas rare de devoir combiner :

  • un traitement médicamenteux (vétérinaire)
  • un ré-agencement du quotidien (comportementaliste)
  • l’intervention de pet-sitteur / dog-walkeur

Je comprends évidemment la peur du « coût que cela peut engendrer ». Néanmoins, votre compagnon mérite de se sentir en sécurité et en sérénité lors de vos absences. Et vous aussi par la même occasion !

Conclusion sur l’aboiement en cas d’absence

  • Les aboiements sont un mode de communication normal, mais lorsqu’ils deviennent excessifs, ils traduisent une détresse à ne pas ignorer.
  • Identifier la cause des aboiements (anxiété, ennui, frustration, environnement, etc.) est la première étape pour agir efficacement. Car cette situation n’est agréable ni pour lui ni pour vous, ni pour le voisinage.
  • Il arrive parfois que l’on mette longtemps avant de se rendre compte du problème originel, ce qui n’aide pas à identifier la situation. Ex. : déménagement en immeuble après avoir été en maison isolée, voisins conciliants qui ne disaient rien…
  • En tant que gardien·ne, vous êtes légalement responsable de veiller à ce que votre chien ne nuise pas au voisinage.
  • Les méthodes coercitives (colliers anti-aboiement, cris, isolement brutal) aggravent le problème et sont à proscrire.
  • Chaque situation trouve sa solution, pour peu que l’on trouve les bons leviers. Les solutions reposent sur un travail progressif et bienveillant : habituation, enrichissement du quotidien, routines claires, environnement apaisant…
  • Chaque chien étant unique, un accompagnement professionnel (comportementalistes, vétérinaires, éducateur·rices) peut être déterminant pour trouver des solutions adaptées.
  • Investir dans l’équilibre émotionnel de votre chien, c’est aussi investir dans votre sérénité… et celle de vos voisins.

 

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Charlotte Pécheur - Ostéopathe Animalier Biomécaniste

Équin, canin, félin, bovin, caprin, NACs

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